© Sylvain Dufayard
© Patrick Bonté
Cie Mossoux-Bonté

Mossoux-Bonté ?

Mossoux-Bonté ? Ah, l’inquiétante étrangeté...
On les connaît de nom, de réputation, mais ils demeurent insaisissables. Peut-être parce qu’ils sont d’incurables touche-à-tout, qui naviguent de la marionnette à l’installation, font des incursions dans les gares pour retrouver ensuite l’intimité du théâtre, alternant solos et distributions importantes, plateau minuscule et vaste scène.

On reconnaît bien un style, la signature est là, même si deux écritures se superposent et la troublent. Mais jamais on n’est certain de ce qu’on va trouver au détour d’une nouvelle création. Ils restent imprévisibles, dans un incessant renouvellement des formes, des supports, des langages. C’est là que leurs spectacles peuvent s’inviter au voyage, touchant les publics les plus variés, les plus hétéroclites. Touchant la personne, se jouant des cultures, se cherchant en creux, dans l’intime, dans le secret de l’être. Ils traversent ainsi les courants et les modes. Depuis 25 ans : leurs obsessions ont la vie dure.

 

Rosita Boisseau, Panorama de la danse contemporaine / 2008 (Editions Textuel)