© Patrick Bonté
© Mikha Wajnrych
Cie Mossoux-Bonté

Les enfants du jeudi

Il m’a semblé important, au sein de la recherche que mène la Compagnie, de rencontrer - par le mouvement - des enfants ayant des difficultés à être au monde. Si dans nos spectacles nous jouons avec l’étrangeté, la communication de l’intime, le trouble, que pouvons-nous partager avec ces enfants pour qui les frontières sont malaisées, pour qui l’étrange est souvent douloureux, et qui se marginalisent par devers eux ?
Nicole Mossoux

 

Historique des ateliers

Tout a commencé avec l’envie de faire converger notre démarche artistique et l’accompagnement d’enfants avec autisme. Le premier atelier a vu le jour un jeudi de l’année 1999. Depuis 2008, Nicole Mossoux, Elodie Paternostre, Trees Traversier et Virginie Verdier retrouvent, chaque mois, dans les studios de Charleroi Danse, des enfants du Centre Corto (Mont-Sur-Marchienne), pour deux séances de mouvements partagés.

Depuis 2023, la Compagnie, en collaboration avec Charleroi danse et le soutien du Consortium Charleroi-Haute Sambre (PECA), propose également des ateliers à l’école de l’Univers du Petit Prince de Marcinelle et Taylor Lecoq a rejoint l'équipe d'intervenants. 

Elodie Paternostre (Névé asbl) et la chorégraphe Fré Werbrouck (Cie D'ici P.) animent par ailleurs des ateliers pour les adolescents de l'Internat de l’Acis Clairval de Barvaux, ainsi que des cours pour adultes au Centre les Hautes Ardennes à Vielsalm.

Description des ateliers

Ces ateliers proposent aux enfants des explorations gestuelles, exécutées en corrélation avec la musique, et visant à leur donner une meilleure conscience de leur corps, et à dégager le potentiel créatif qui est en eux : en étant à l’écoute de leur gestuelle propre, et en la canalisant dans des schémas spatiaux et rythmiques. En constituant une dynamique de groupe, en créant des liens visuels et tactiles entre eux. La notion de groupe, même si elle est chaotique avec les enfants autistes, est un aspect important de cette démarche : nous leur suggérons des rapprochements, des coïncidences rythmiques, des interactions à distance pour chercher à éveiller entre eux de la relation, même fugace. Les enfants évoluent donc dans un espace défini. Ils ont l’occasion de s’exprimer en toute liberté et si possible dans le plaisir par le mouvement et le rythme.